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La semaine dernière, au boulot, on m’a prise pour une folle. Ouais ouais ouais. Une grosse fifolle avec une cervelle déglinguée. Est ce que tu te drogues? Je m’exprime un peu mieux :  j’ai osé porter un gros pull au bureau. Un gros pull en maille. Imposant comme les poils de Choubaka ou comme ma mère et son aspirateur qui me réveillait les dimanches matins à 8h30 pour « faire le ménage » (qu’elle faisait tous les jours) (et qu’elle fait toujours tous les jours) (maniaco dépressive un peu). « Mais Virginie, c’est l’été indien, cet après midi il va faire chaud, et puis si t’as rien en dessous tu vas mourir » (asphyxiée, desséchée, tout ça a cause d’un pull) (et si je me dessèche j’ai ma bouteille d’eau, no stress)

De là, est parti une conversation sans queue ni tête (en même temps, une conversation ça n’a pas de queue ni de tête, donc cette expression hein, faudra m’expliquer si vous avez le temps) sur les saisons, les modes, ce qu’on préférait tout ça tout ça. Et moi, j’ai osé, oui, osé dire que j’adorais l’automne et l’hiver. Les yeux revolver, les revolver qui se dessinent devant moi dans les mains des collègues (oui, mon imagination est sans limites), j’étais à deux doigts d’aller m’enfermer aux toilettes. Qu’avais je donc dis de mal???? « Nous on veut du soleil, du soleil tous les jours même à Noel, l’hiver et l’automne ça pue. Il neige, il fait froid, on a les doigts gelés, la voiture est congelée et on doit se taper le nettoyage du pare brise tous les matins, et encore, faut il qu’elle arrive à démarrer cette connasse, et puis, les pulls, c’est chiant, ça gratte, et puis c’est encombrant, quand ça a des mailles tu te prends les clés dedans, ça élargit les mailles, les bonnets c’est dégueulasse ça me va pas ça me fait ressembler à Truman Capote (juste pour le côté capote hein, parce que ma collègue elle s’appelle pas Truman) et puis, bref, Virginie, t’es tarée »

Notez la dissertation de la collègue autour des saisons et de son amour détestable envers la saison qui approche. Moi, elle avait beau me justifier par A + B que cette saison lui sort par les trous de nez à lui en filer des boutons blancs, je persistais à dire que j’étais bien dans ma trouvaille pullesque, et que j’avais envie de m’emmitoufler dedans, et que c’est ce que je comptais faire sous mon plaid, tout l’hiver, avec ma tasse de thé et mon pain d’épices. Est ce bien clair?

Plus c’est gros, mieux c’est (le pull hein…) et y’a pas à tortiller du cul comme dirait l’autre, vive l’automne hiver, les feuilles mortes, les oiseaux qui s’arrêtent de chanter le matin parce que c’est excessivement énervant, vive les voitures qui sortent pas de chez elles, les rues vides, les marchés de Noel et le vin chaud, les repas de famille, les préparations des fêtes et les wish list aussi longues que mes deux jambes et celles de Joaquim Noah, vive le pain d’épice enrobé de chocolat, les calendriers de l’avent, l’odeur de la pluie, la neige et les batailles, et les nouvelles collections automne hiver à se rouler par terre en plein centre ville quand tu t’achètes LE PULL du siècle lors de ton escapade parisienne (cimer Paris, je suis ruinée). Je vous laisse apprécier un article autour d’un pull, et j’vais aller me soigner à coup de bouquins psychologiques, histoire de voir si y’a pas quelque chose qui cloche finalement chez moi

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Pull en maille – Pull&Bear
Jean – H&M
Chaussures – Zara
Echarpe – Primark
Sac – Pimkie
Bague – Marché aixois

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