Je ne sais pas si cela vous fait pareil, mais j’avais vraiment tendance par le passé à ne pas écouter mon corps. Dans tous les domaines d’ailleurs. Quand je dis écouter mon corps, je parle du fait de parfois, lâcher prise, prendre du temps pour soi, s’écouter, accepter de ne pas faire une soirée tous les weekend voire tous les soirs de la semaine, accepter de parfois, dormir en pyjama toute la journée, faire une grasse matinée sans avoir l’impression d’avoir « gâché sa journée »

Pour vous donner des exemples, sur la Virginie que je suis et que j’ai tendance encore à être (trop) souvent (mais je me soigne, on y croit), je vais illustrer un peu tout ça.

Exemple 1 : Je fais de la danse hip hop depuis 10 ans maintenant. J’ai eu des arrêts pour des blessures mais j’ai toujours eu, hormis ces périodes là, un rythme assez affolant (il m’arrivait de danser 10heures par semaine, et en période de gala encore plus). Et, il y a encore 5 / 6 ans de cela lorsque je me blessais, je forçais sur les blessures car l’idée d’arrêter me faisait presque peur tellement la danse était importante pour moi et tellement je ne m’imaginais absolument pas ne pas faire de sport …

Exemple 2 : J’ai été dans le domaine de la restauration pendant quelques années. J’ai été assistante de direction et en plus de la pression des responsabilités, je devais enchaîner des semaines de folie, des services qui se finissaient parfois tard, et mon corps criait « fatiiiiigue au secours laisse moi dormiiiiir » .. Il m’arrivait donc; quand j’étais au boulot, d’être si épuisée physiquement ou psychologiquement que je faisais des petits malaises, mais je continuais quand même de tirer sur la corde, sans m’écouter, en ne voulant ABSOLUMENT pas faire un break, ou même me mettre en congés pour lâcher prise et surtout, DORMIR.

Exemple 3 : Quand je travaillais sur le blog à ses tout débuts, je n’imaginais pas une seconde passer une semaine sans poster un article, c’était inconcevable, quitte à parfois, produire une qualité moindre que celle que je propose aujourd’hui, travailler jusqu’à pas d’heure pour qu’à 10 heures je puisse publier tout cela, alors que je n’étais parfois pas satisfaite du tout du rendu et du résultat final ….

Oui, je me forcais à faire des choses, c’est ce que j’en déduis, alors.. ne vaut il pas mieux parfois, ne rien faire?

Hashtag hyperactive ! 

Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours été comme ça. Même bien plus jeune, même avant de rentrer dans le monde du travail. Quand je n’étais pas en cours ou que je ne bossais pas mes cours, j’étais au boulot, et quand j’avais pas cours, plutôt que de me reposer, j’appelais mes patrons de mes boulots étudiants pour leur demander si je pouvais être utile et venir. Ou je cherchais un babysitting de dernière minute. Entre autres.

L’hyperactive dans toute sa splendeur donc !

Il paraît que ce phénomène s’appelle même au delà de l’hyperactivité : de l’hypomanie. La manie folle de vouloir toujours faire quelque chose. Qu’elle quelle soit.

Si on en croit les articles de psychologie, il paraît que ce n’est pas hyper positif d’avoir ce genre de « symptomes », que c’est synonyme d’état de mélancolie, de tristesse, et que cette envie de s’activer tout le temps cache bien des choses. Des états de mal être.

Dans mon cas, je crois que c’est fort possible et que, ce n’est pas si stupide que ça. Ca m’évitait de penser aux choses qui me faisaient peur, l’avenir, le doute, les échecs que j’ai connu, les erreurs que j’ai faites, les choses de la vie finalement. Se sentir toujours active t’évite de te retrouver face à toi même, ta solitude, et toutes tes peurs.

Mais bon, y’a un jour ou ton corps te lance un appel, une sorte d’alerte de malade ou tu dors plus, ou mal, ou tu pleures même devant les feux de l’amour (alors que tu te moques de ta grand mère quand elle ose trouver ça émouvant) ou toute autre série télévisée des plus débiles, et ou tu t’en prends à tout le monde parce que ton corps et ton esprit ont atteint un stade de fatigue beaucoup trop élevés. Et que t’es même plus capable d’avoir du recul sur les choses. Tu cumules les malaises en te prétextant des excuses, tu es irritable, et irritée. Voilà, ton corps tout entier, te PASSE UN MESSAGE.

Mais ça, c’était avant.

J’ai enfin (et il a fallut du temps hein) fini par lâcher prise, à m’écouter, à me dire « si j’ai pas envie je ne le fais pas, je ne le ferais pas juste parce qu’il faut produire« , si je suis fatiguée, je prends un jour de congés quitte à ce qu’il soit sans solde mais je ne tire plus sur la corde, et si je suis blessée, en plus de me soigner je stoppe pendant un temps pour mieux revenir, même si c’est très frustrant !

Et c’est important. C’est important parce que la santé passe aussi par là.

Oui, vous savez, a trop vouloir en faire, en plus de ne pas le faire bien, on finit par faire un burn out et les conséquences peuvent être beaucoup plus graves.

C’est sûr, sur le coup, on ne s’en rend même pas compte, parce qu’on est pris dans l’euphorie d’une vie prenante qui (semble) nous convient et pourtant …

Parfois, je n’imaginais pas par exemple passer un week-end sans rien faire… pour je ne sais quel prétexte d’ailleurs! (?) et je sais que je ne suis pas la seule dans ces cas là. On se dit qu’on a que 2 petits jours pour profiter, et que si l’on ne fait rien, on perd du temps tellement la vie est courte. OUI, mais PAS TOUT LE TEMPS.

Le week-end dernier j’ai pris goût au RIEN FOUTRE et j’ai absolument RIEN FOUTU (quand j’te dis rien foutu, c’est rien, hormis des trucs cools juste pour moi), j’suis restée en pyjama tout le dimanche, j’ai fais des tas de masques visages, j’ai pris soin de moi, j’ai dormi 9 h, fais une sieste (alors que j’étais pas fatiguée mais osef hein), grignoté des crêpes, lu des pages de magasines que j’ai acheté il y a un mois et que je n’avais même pas pris le temps de lire), bref, le pur kiffe.

J’ai même pris un congés dans la semaine parce que j’avais envie de penser à moi. Me myself and I. Et personne d’autre!

Et ça fait du bien de retrouver ce confort là, ce luxe même. Et je compte bien me l’accorder souvent. Parce que quoi de mieux finalement, que de penser à soi?

Je dis toujours que pour aimer les autres, il faut s’aimer soi même. Que pour rendre heureux quelqu’un, il faut avant tout soi même l’être. Et je ne m’imaginerais pas heureuse sans cette « liberté » de penser à moi, égoistement parfois, mais pour rendre heureux mes proches au final. Qui voudrais d’une Virginie frustrée et insupportable? Personne.

Alors voilà le programme parfait de mon day off

♥ J’suis restée en pyjama toute la matinée
♥ J’ai enfilé ce tee shirt tout droit venu de New York, aka mon préféré et mon jean tellement troué que ma grand mère fait une syncop a chaque fois qu’elle le voit
♥ Me suis même pas coiffée, une couette et basta (et lavée? j’me demande bien tiens ahah)
♥ J’ai passé ma journée à manger (du chocolat blanc Veganz, OMG)
♥ J’ai tapé THE grass mat de fou sans me dire que c’était du temps perdu (mais MERDE je manque de sommeil la semaine pourquoi j’aurais pas le droit de dormir si bon me semble?)
♥ Regarder 3 téléfilms M6 avec des acteurs connus qui ont fais des erreurs en participant à ces téléfilms mais c’est tellement bon
♥ J’ai remangé du chocolat blanc
♥ Puis, le soir venu, je me suis enfilée un paquet de chips (entier oui) en buvant une bière.

Alors, voilà, c’est un message du ministère du corps et de l’esprit haha, écoutez vous, prenez du temps pour vous (et vous occuper des autres ne rentre pas dans la case prendre du temps pour soi) je dis bien POUR VOUS, vous faire plaisir à vous, en faisant quelque chose que vous adorez et que vous n’osez plus faire pour des raisons qui ne sont que des excuses.

Une séance de cinéma pour un film que personne ne veut venir voir avec vous, ne rien faire, et ne pas avoir honte de dire à vos collègues que vous avez rien foutu du weekend, regarder une série, même idiote, et toute autre activité bonne pour votre petit cerveau et votre corps.

La preuve en images. Ce jour là, j’étais (presque) en pyjama, je suis passée du lit au canapé, du canapé au lit, et j’étais en congés alors que j’en avais plus que 3 au compteur. Mais c’était tellement bien.

Détachez vous, et votre travail et votre joie de vivre en seront bien meilleurs !

OUI, je vous assure.

Produire pour produire? Ca c’était avant.

Et puis, le vrai bonheur ce n’est pas que le travail, c’est aussi savoir déconnecter, décompresser, poser son téléphone dans un tiroir et le récupérer 24 heures plus tard sans la pression du « j’ai pas répondu au sms de ma cousine qui me demande si j’ai une perceuse à lui prêter »

CE N’EST PAS GRAVE

En clair, PRENEZ SOIN DE VOUS.

Du love sur vous ♥



Tee shirt – Hard Rock Café New York
Jean – Zara (old old old & destroyed)
Boucles – Mango
Bagues – Uno de 50 / Victoria

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