Si j’ai beaucoup de défauts parfois lourds à porter (pour moi, et pour les autres héhé), j’ai une qualité que je ne voudrais échanger avec personne, si si j’vous jure : l’hyper optimisme !

Bon, pour moi c’est une qualité, mais pour d’autres, c’est un défaut. Parfois mon mec trouve ça chiant (si si j’vous promets) ! « mais t’es tout le temps positive, et même quand tu trouves un truc pas cool, tu trouves le truc positif du truc, alors que bah NON c’est pas positif »

Bon, les gars, je vous arrête tout de suite, je suis pas parfaite, et comme tout le monde, j’ai mes coups de mou, ceux ou j’me mets à chialer pour rien, en mode hypersensible de fou, parce que bah, forcément, la vie est semée d’embuches, mais s’il y a bien une leçon que j’ai appris avec le temps, et que j’ai pu observer de moi même, c’est que je me sentais mieux dans ma peau, dans mon corps, dans ma tête et mon esprit lorsque je preuve d’un optimisme à tout épreuve !

Quoi, tu préfères pas te doper au prozac?

Pendant longtemps, je voyais les choses en noir; avec une confiance en moi aussi faible que mon nombre de vues sur youtube (ahah, l’autodérision, tu vois, rien de mieux que de prendre les choses avec recul ahah!)

Et bien, je crois même que j’étais l’une des plus noires de mon entourage, un peu en retrait, je disais jamais ce que j’avais sur le coeur, du coup, je déprimais, et j’étais très froide, parce que je me protégeais de l’extérieur, et des gens. Et puis, mon moyen d’expression était clair, j’écrivais des pavés de chez pavés dans mon journal, sur des papiers, dans des carnets, partout, tout le temps. Je sais pas si on me prenait pour une folle, ou une artiste, ou un peu des deux.

Et puis pour couronner le tout, j’ai toujours été hypersensible, capable de chialer aussi bien devant Plus Belle la vie ou les Feux de l’amour, et assumant totalement le truc. Je le suis toujours d’ailleurs, mais, j’ai changé.

Adios le prozac, bienvenue chez les bisounours, le soleil, les oiseaux qui chantent, les fleurs qui s’ouvrent même en hiver, toussa toussa. Et, c’est en regardant les gens autour de moi, en les observant, que je me suis dis qu’il y avait un intérêt à évoluer, dans le sens positif de la force, plutôt que de sombrer dans la déprime dès la moindre épreuve !

Du genre, je faisais tomber mon café par terre, et c’était la fin du monde, je pouvais péter un cable et protester, pendant 10 minutes, en prétextant que le bon Dieu me punissait de quelque chose (alors que je suis juste une putain de maladroite hahahaha)

Pourquoi opérer un changement?

Je ne sais pas si c’est le yoga, entre autres, qui m’y aide, mais j’avais besoin de relativiser, c’était VITAL

Tu sais, prendre les choses à coeur au point de s’en rendre malade, et de ne pas se concentrer sur le positif et le bonheur qui t’entoure, ça peut faire devenir dingue, ça peut te faire faire les mauvais choix, et ça peut faire fuir les gens ! Et ça peut surtout faire croire que tu es malheureuse, que ta vie c’est de la merde, et que tu ferais mieux de tout envoyer valser et aller élever des moutons en Inde.

J‘étais fragile, je prenais les choses à coeur, même quand il n’y avait pas lieu d’être. L’humour je le saisissais plus, je captais plus le second degré même quand il était flagrant, et donc, à ce point de se sentir persécutée, c’est tout de même qu’il faut faire quelque chose, se reprendre en main, se bouger le cul, appelez ça comme vous voulez !

Supprimer la pression, art de la relativisation !

Quand j’arrivais au boulot, la première chose que je faisais avant c’est que j’ouvrais ma boîte mail, je me mettais une pression folle, et je ne prenais jamais de pause. Ouais, la folle accro au travail, mais, c’était mauvais. Je bougeais à midi du fauteuil face à l’ordi jusqu’au fauteuil face à l’ordi à midi et je bossais.

T‘imagines??????

C‘est vrai que lorsque la première chose que tu fais c’est ouvrir ta boite mail, voir parfois plus de 100 mails à traiter, y’avait de quoi FLIPPER, putain, en 8 heures je vais réussir à tout traiter, impossible. Et, je m’imaginais que le fait de ne pas y parvenir c’était la mort assurée « tu vas être virée ma grande! »

Et puis un jour, je me suis dis NON CE N’EST PAS GRAVE. Le matin, j’arrive, et je prends du temps pour moi, je souffle un peu, je me fais une boisson chaude, je mange une gourmandise, je regarde une vidéo qui me fait rire, ou d’une youtubeuse que j’adore, et ensuite j’ouvre ma boite mail, sans pression, et peu importe le nombre de mails à traiter, j’essaie de ne pas me laisser submerger, et de ne pas me flageller si je n’y arrive pas.

Un client pas content? Un travail qui n’a pas plu? L’erreur est humaine, rien n’est grave (oui, c’est un peu mon mantra mais j’vous assure CA MARCHE CA MARCHE!)

Le travail c'est la santé ?

Avant, je me mettais cette pression parce que je pensais que réussir au travail était la plus belle des réussites. On se dit que c’est la seule raison pour laquelle nos proches peuvent être fiers de nous, parce que la pression sociale, les médias, fait que « faut étudier, faire de longues études, un BAC+2 pfffft c’est nul, et un métier manuel, un BAC PRO, n’en parlons pas », et « le chômage c’est pour les assistés, la honte »

C‘est vrai, c’est ce que j’entendais au quotidien, Virginie sois sérieuse, continue, faut travailler c’est important. Je ne dis pas que ça ne l’est pas, mais, à quel moment peut on estimer que le travail a plus de valeur que ce que l’on construit chez soi, avec son amoureux(se), dans sa maison, avec ses proches, rendre les autres heureux autrement que parce qu’on fait un travail cool et bien payé finalement.

Evidemment le travail c’est ce qui me permet de mener cette vie, d’avoir pu acheter un bien immobilier, de construire des choses, de découvrir quelques pays du monde, des cultures, de bouger, d’aller au restaurant. Et évidemment que ce sont ce genre de choses qui me rendent heureuses, me font du BIEN.

Mais est ce une raison pour se rendre malade? Un travail n’est qu’un travail, il y a tellement de choses qui valent plus.

Le temps passe assez vite, croire qu’il faut passer sa vie à travailler parce que c’est la norme c’est faux. On peut être en CDI, gagner bien sa vie, pouvoir mener des projets, mais si tu n’es pas heureux au fond de toi, alors que tu voudrais mener tes projets, même si ça signifie être moins sûr et que tu vas galérer financièrement, ce n’est pas là le meilleur choix à faire?

J‘ai déjà vécu ça, j’ai déjà eu un poste où j’étais bien, j’apprenais des choses, je faisais des tas de rencontres, j’y ai trouvé comme une famille, puis je gagnais bien ma vie, je me faisais plaisir; c’était chouette. Puis, j’étais plus heureuse, j’ai compris que mon bonheur ne serait plus là, mais qu’il m’attendait à la maison, et m’attendrait dans d’autres projets. Alors oui, j’ai quitté mon CDI, mon patron a été cool pour que je puisse toucher le chômage, mais même si on m’a jugé, j’ai jamais regretté cette décision.

Et peu importe la pression sociale, peu importe ce que l’on va penser de moi.

Accepter que la vie n'est pas parfaite, et se recentrer !

Evidemment que la vie n’est pas parfaite, on le sait, tout n’est pas pur, et bien qu’on veuille nous le faire croire notamment avec l’essor des réseaux sociaux, du « j’affiche ma vie la plus positive et je fais semblant que tout va bien alors que tout va mal », NON NON NON.

Quand mon grand père est parti, j’étais effondrée. J’ai rien vu de positif là dedans, tu vois, j’ai juste vu qu’il était pas là, plus là, qu’il fallait que j’accepte de lui dire au revoir, trop tôt, car j’étais pas prête (est on vraiment prêt à ce genre de choses?), j’en avais pas envie, j’avais envie de rire encore, de lui montrer l’appartement de mon chéri et moi, de l’inviter à manger, de regarder la Rai avec lui, qu’il m’apprenne des gros mots en italien. J’ai d’abord pensé au négatif, forcément, et puis, je me suis mise à penser qu’il était fier de moi, et surtout, qu’il serait d’autant plus fier si je continuais de vivre ma vie comme je l’entendais, que je voyage autant parce qu’il savait que c’est ce qui me faisait vibrer, et, rester moi, professionnelle, droite dans mes pompes.

Quand j’ai commencé à me dire que je me battais dans chacun de mes projets pour lui, tout était plus simple. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne me manque pas, que je ne ressentirais plus jamais de tristesse, mais chaque épreuve de vie nous apporte quelque chose, et moi ça m’a apporté d’autant plus l’envie de faire des choses qui pouvaient me rendre fière de moi, et rendre fiers les gens qui m’entourent.

Et puis quand ça va pas, je vais m'octroyer des petits bonheurs!

Plutôt que de me dire que j’ai été nulle, que cette journée a été naze (ce qui reste foncièrement le cas), je vais m’accorder mes petits bonheurs, qui me font oublier (presque) la nazitude de cette putain de journée caca bouda.

– Chanter sous la douche du Ed Sheeran et particulièrement cette chanson

Regarder des chorégraphies des plus merveilleux danseurs des écoles de danse dont j’ai eu la chance de frôler le parquet, genre celui ci, ou celui là

Manger du fromage, ou des tartines, ou des oeufs à la coque avec des mouillettes parce que c’est cool et que c’est un repas réconfortant, avec les vermicelles bouillon kiri

Me faire un masque visage (parce qu’en plus d’avoir eu une journée de merde, j’ai une peau de merde hashtag les hormones),

Je mange des bonbons qui piquent

Je regarde une série, et genre New Girl c’est la série anti déprime, d’ailleurs la saison 6 est super chouette.

Je fais du shopping en ligne

J‘écris ici, je lis des blogs

Je regarde cette chaîne youtube, ou celle ci quand j’fais un peu ma fille cultivée, mais que je veux rire quand même parce que j’aime ce mec.

C’est un travail sur soi, un travail de tous les jours, un travail qui certes demande un minimum de volonté,

Bon sans vouloir faire de politique, y’a bien un truc pour lequel j’suis moyen optimiste, c’est le nouveau mandat présidentiel et l’avenir de mon petit pays, mais bon, qui vivra VERRA !

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