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Préambule

Hier, j’ai lu un article très très bien écrit, et très intéressant de Laetitia, une blogueuse de 28 ans que je suis depuis déjà pas mal de temps, végétarienne et GRANDE amoureuse de nos amies les bêtes.

Son article mettait en avant 10 mauvais (contre?) arguments que l’on peut entendre assez régulièrement sur le végétarisme et ses impacts sur notre santé mais aussi sur la planète. Et ces arguments là, je les entends même plus que souvent dans la bouche des uns et des autres autour de moi.

Vous le savez sûrement, je ne suis pas (encore) végétarienne. Je réduis ma consommation de viande, je ne bois plus de lait, mange uniquement des yaourts à base de soja, parce qu’après plus de 2 ans sans lait de vache (hormis dans le fromage, que j’ai réduis mais que je n’ai OH NON pas arrêté car j’aime trop ça) ça me répugne de toute façon. J’avais déjà fais une vidéo sur la manière dont je m’alimente, les courses, mes conseils etc etc. Vous pouvez d’ailleurs la revisionner si vous voulez aller plus loin.

Et lorsque je parle ne serait-ce que des « petits » changements (qui pour moi sont énormes) que j’opère dans ma vie, par pure envie, conviction, volonté. Ca fait déjà débat dans ma famille d’omnivore qui ne jure que par la viande (saignante de préférence). Et ça fait débat aussi chez mes amis. Qui n’imaginent pas un bon burger sans un bon steak (surgelé)! Et je suis un peu comme ….. un ovni???

« Mais pourquoi tu fais ça? Ca sert à rien? Et puis ça va nous souler si demain tu deviens végétarienne, déjà que ton mec mange pas de fruits et légumes si toi tu te mets à manger que ça (#groscliché hein), on va pas être dans la merde pour les repas de famille. Bref, tout un tas d’arguments agréables à entendre (or not hein!) Manger des graines et du quinoa? Non mais franchement, c’est pas la fête dans ton assiette hein. ET : BLA-BLA-BLA.

Tu l’as compris Laetitia, si tu passes par là, tu m’as inspiré pour mon article. Et je te remercie.

Pourquoi je parle de mes envies de consommation, de mes changements? Et pourquoi les autres parlent des leurs?

Je parle de ça autour de moi car ça me semble important. De dénoncer les lobbies (dont ils ont conscience mais qu’ils ne veulent pas admettre pour certains) (comme je n’ai jamais voulu l’admettre avant), de dénoncer des contre arguments qui sont juste des excuses pour se voiler la face (parfois). Parfois même; ils n’en ont pas conscience, ils ne s’informent pas sur le sujet, car comme mes parents, ils n’ont même pas vraiment le temps d’allumer leur télé, ou ils s’endorment devant au bout de 5 minutes.

C’est important pour moi de partager, même si je sais que ça va faire débat, et qu’on va pouvoir même hausser le ton, que certains ne comprendront pas mes choix actuels ou mes envies. Qu’ils vont se dire : mais qu’est ce qu’elle nous soule celle-ci, on fait bien ce qu’on veut, si on a envie de manger du jambon au colorant qui te refile un cancer, et alors? Quel est le problème?

Effectivement, tu fais ce que tu veux, et personne ne veut t’empêcher de vivre ta vie comme tu l’entends, enfin, sûrement certains végétariens/liens radicaux, mais pas moi.

Mais n’a-t-on pas le droit d’ouvrir le débat?  Surtout, de vouloir à son petit niveau ouvrir les yeux des gens, de leur ouvrir leur esprit sur l’état actuel des choses? De vouloir avancer le chmilblik comme on dit souvent vulgairement. Et de faire connaître des alternatives super chouettes qui existent pour remplacer ton jambon que tu aimes tant. Par un jambon un peu plus chouette.

Je ne fais pas ça pour CONVAINCRE, MANIPULER, CHANGER LES HABITUDES DES GENS, je fais ça parce que j’ai envie qu’à mon petit niveau, je puisse apprendre des choses, informer, débattre sur les pour de ce que je peux dire, les contre. Envie de juste faire ma part du job dans cette société, parce que pour moi OUI je dois pouvoir communiquer et débattre sur ce qui me touche et me fait envie.

La frontière entre l’échange/les conseils et la moralisation?

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Certains se sentent bizarrement « agressés » ou « jugés » lorsque l’on évoque ce genre de sujets sérieux.

La question est : POURQUOI? 
La réponse est : sentiment de culpabilité? consommation non assumée? pas envie de montrer que l’on ferme les yeux sur ça?

Pourquoi se sentir agressé, alors que lorsque l’on écrit un article, ou que l’on parle à une tablée, ou dans un bar entre amis, c’est juste pour informer des choses dont parfois vous avez conscience, et parfois pas. La dernière fois, j’ai appris à un ami la véritable problématique du Nutella, et donc de l’huile de palme, et de tout ce que ça engendrait pour notre petite planète. Alors que moi même, pendant des années, adolescente, j’ai consommé du Nutella sur ma brioche sans m’en soucier. Y’a t-il quelque chose de grave? NON, on peut ne pas être au courant, et c’est la force de l’échange.

Je leur ai parlé de la pâte à tartiner sans gluten / sans lait / sans huile de palme et bio / vegan, qu’ils ont voulu tester par eux-mêmes, pour sortir du cliché : mais rien n’y personne ne pourra me faire croire qu’il existe une pâte à tartiner aussi bonne que le Nutella et blablabla.

Et je me suis sentie hyper utile. Et j’ai appris quelque chose à quelqu’un. Et croyez moi ou non, mais si demain ils décident de recommencer le Nutella, ils seront toujours mes amis, j’aurais fais ma part du « job » & je serais contente de leur apprendre encore tout ce que je peux savoir.

Je ne suis pas là pour pointer du doigt, pour faire ma moralisatrice.  Prenez juste chaque conversation comme des enseignements, des moyens de faire évoluer votre pensée.

Et c’est valable pour pleins d’autres sujets, la politique, l’argent, le travail. Toujours imaginer que lorsque l’on expose un point de vue, c’est une agression personnelle qui sous entend  » si tu changes pas t’es qu’un pauvre connard sans coeur et je te raye de ma vie, c’est abusé de pas se sentir concerné par ce genre de trucs importants »

Il y a de ces tabous. Je crois que c’est un truc que je comprendrais jamais. L’autre fois j’entendais des gens dire : non mais attends, t’imagines, le type se paye un Iphone 7, le prix d’un SMIC, franchement, c’est juste inadmissible, surtout quand on sait que c’est fabriqué par des petites mains dans des conditions déplorables, c’est à vomir et BLABLABLA. Mais, au lieu de vouloir juger les gens, leur mettre une étiquette sur le visage, allez peut être parler avec cette personne, lui dire ces choses là, que la production d’un tel produit engendre des conséquences, qu’il ignore sûrement. S’il change, et qu’il refuse de l’acheter, vous aurez accomplie une action cool, s’il veut toujours se l’offrir, vous n’êtes pas en droit de le juger et de lui dire que c’est un connard, il est libre d’assumer pleinement ce choix là.

La liberté donc ! On y revient toujours !

Assumer ses choix

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Pourquoi se sentir agressé? Pourquoi ne tout simplement pas assumer ses choix? Et assumer donc pleinement qu’on s’en fout. Assumer manger du saucisson tout en sachant que oui, c’est un animal. Et que oui, tu n’as pas envie d’arrêter, et c’est ton choix, ta liberté totale de le faire.

Pourquoi voir dans un conseil, un enseignement pour mieux grandir, car les enseignements font grandir, une moralisation totale?

Assumez votre mode de vie, vos envies, votre vie dans sa totalité. Il n’y a pas matière à juger, qui sommes-nous pour juger? Et le fait de se sentir « blâmer » n’est ce pas la une preuve d’avoir quelque chose à se reprocher? Une preuve de culpabilité?

Allez, détendez vous, ne voyez pas tout comme une attaque, prenez les choses comme des enseignements, et tout irait beaucoup mieux ! ♥

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