Cela fait des années désormais que je suis sortie de l’enfer de la fast fashion, presque en même temps que mon début vers le veganisme puisque pour moi c’était évident et logique que pour des raisons écologiques, et humaines également il fallait que je m’investisse dans tous les points qui pouvaient provoquer un mal être de notre tendre planète.

C’est donc de manière très simple que j’ai tout de suite voulu arranger les choses. Je vous en ai parlé moultes et moultes fois ici, je vous ai décris plusieurs fois la fast fashion et les dégâts qu’elle provoque. D’ailleurs, n’hésitez pas à aller jeter un oeil à ma vidéo explicative sur le sujet.

L’idée est donc de dire « ADIOS LES MARQUES CACA » (autant que faire se peut) et de s’en détacher (et c’est là le plus dur, je sais, j’suis passée par là)

Qui a dit que c’était pourri de s’habiller seconde main? Hein? Qui?

Et si je dis bonjour à la seconde main, ça ne date pas hier, au contraire, ça fait déjà des années que j’ai adopté ce mode de consommation, pour à peu près tout ce qu’il est possible de consommer en ce sens (c’est à dire tout finalement) et je vais vous donner mes conseils – astuces pour consommer et apprécier autant que si vous aviez acheté du neuf. Hé ouais ! Et vous en expliquer les avantages, évidemment.

Ah et, si vous vouliez une preuve vous pouvez toujours regarder mes looks en mode vintage seconde main, cliquer.

Pourquoi consommer de seconde main?

Je parle des vêtements, mais comme expliqué en introduction, la seconde main, ça vaut pour tout.

Il y a plusieurs raisons à consommer de la seconde main, évidemment, c’est probablement une liste non exhaustive, mais je vais vous dire ce que ça a changé chez moi.

  • J’ai fais des économies

Bah oui évidemment, on va pas se mentir, la mode ça coûte une blinde. Je me souviens encore de toutes ses sorties shopping il y a peut être encore 6/7 ans ou je pouvais pas sortir d’un magasin sans avoir acheter un truc (même un truc de merde) et sans avoir eu de réflexion sur l’utilité de cet achat ou sur sa probable existence dans mon dressing. Parce que oui, la plupart du temps, on achète des trucs qu’on a déjà ou dans le même style – ou dont on a pas besoin.

Puis évidemment, dans les enseignes de fast fashion, je t’apprendrais pas le prix, même en fréquentant H&M ou Pimkie, ça coûte UNE BLINDE. Je pouvais sortir de chez Zara avec deux pulls pour 120 euros. Deux pulls qui en deux lavages étaient foutus. Autant te dire qu’au bout d’un moment tu finis par ouvrir les yeux.

Mon budget mode a donc été clairement divisé puisque je n’achète plus de fast fashion (sauf si je fais exception des paires de chaussettes noires et blanches que j’achète chez H&M, mais ça compte alors je le dis)

Et puis, si vraiment t’as flashé sur cette veste Zara à 200 balles, trouve la en seconde main, moins de culpabilité, plus d’économies pour autant de plaisir : promis !

  •  Réduire son impact sur la planète

La mode est après le pétrôle, l’industrie la plus polluante au monde. Rien que ça. Chaque année, la mode émet plus de 1 milliard de gaz à effet de serre. Plus que les vols internationaux aériens et maritimes réunis. Rien que ça (bis repetita)

Par exemple : un jean nécessite minimum 7000 litres d’eau – 7000 PUTAINS DE LITRES. Et en ce qui concerne l’entretien de ce même vêtement, puisqu’il faut bien le laver (histoire de pas puer le caca finalement, ça peut être bien), ça relâche des milliers de micro particules de plastique dans les océans …. !

Mais c’est valable pour tous les domaines. Dans l’éléctroménager par exemple, saviez vous que la production d’un ordinateur neuf nécessitait 900kWh d’énergie! Ce qui équivaut à quasiment UNE ANNEE de consommation d’énergie d’un foyer moyen. Pardon mais, je m’étouffe rien qu’en écrivant ses chiffres.

  • Stopper le gaspillage vestimentaire (et le gaspillage tout court)

Je n’ai pas trouvé de source concernant ce chiffre mais j’avais entendu qu’une femme pouvait acheter 30 kg de vêtements par an alors qu’elle ne porte que 30% de son dressing …. arf !

On parle donc de gaspillage alimentaire mais pourquoi pas vestimentaire après tout. Car les impacts sont les mêmes. A tous les points. Et c’est autant une aberration.

J’avais d’ailleurs lu un article super intéressant de Slate à ce sujet, que je vous conseille véritablement de lire. Ca fait un peu froid dans le dos mais, finalement, je n’aurais pas pu mieux dire.

On cumule on cumule, pour au final finir par jeter et donner et donc soit polluer, soit perdre de l’argent, ou les deux. C’est juste plus possible de cautionner cela, et de passer dans les rues où des sacs de fringues entiers ont été déposés, des fringues quasi neufs et encore portables.

  • Des produits résistants et de qualité

Ca peut vous paraître contradictoire d’acheter de l’occasion et de parler de grande qualité, mais oui, généralement les gens sont capables de se débarrasser de choses neuves, mais qui ne vont tout simplement plus chez eux, ou qui ne leur vont plus, et dont ils ont pourtant pris grand soin. S’habiller d’occasion ou acheter un meuble en seconde main qui a déjà servi ne veut pas dire un truc tout pourri troué / cassé, au contraire. Plutôt que d’acheter des objets / vêtements fabriqués en Chine dans de sales conditions neuves et à prix fort, foncez regarder la seconde main, elle réserve bien des surprises!

  • Eliminer la toxicité

Ca c’est quelque chose que j’ignorais totalement, et qui est tout de même intéressant de savoir, mais il semblerait (d’après le livre de Bea Johnson et ses recherches) qu’acheter d’occasion permettrait de prendre des vêtements / objets qui ont déjà été dégagé de leur toxicité par le temps et leur ancienneté. De ce fait, on est moins confrontés à leur potentiel danger quand ils sont neufs. Que demande le peuple?

  • On dit adieu au marketing (et c’est pas pour nous déplaire)

C’est carrément un truc de ouf, éliminer le marketing et ne pas recevoir une pub à la minute, mais juste, acheter de seconde main quand on abesoin d’un truc sans être matraqué dans notre petit cerveau pour nous pousser à l’achat toujours plus. La fatigue mentale, le fait d’être tenté, même moi, j’ai déjà été faible encore récemment, parce que oui, la publicité est vraiment très très forte !

  • Moins consommer

Depuis que je suis passée à la seconde main, tous mes achats sont réfléchis. L’idée n’est pas de, sous prétexte que c’est moins cher et que c’est plus écolo, d’acheter tout autant de quantité de seconde main que de neuf. Mais du coup, de réflechir vraiment à « en ai-je vraiment besoin? »

Par exemple, je fais un truc depuis très longtemps, quand j’ai besoin de quelque chose, je le note dans une liste de futurs achats, je vérifie si je l’ai déjà à la maison, et si je l’ai, je me dis, bon bah finalement plus besoin. Si je ne l’ai pas, je trouve une version seconde main sur les sites divers que je vous présenterais plus bas. Et je vous assure qu’à force de s’y tenir, ça devient une véritable habitude.

  • Adopter un dressing / un intérieur original, unique!

Contrairement à quand on va chez Ikea ou chez H&M, il est hyper facile d’obtenir un dressing ou intérieur original quand on consomme de seconde main. Et ca donne une touche vraiment personnel à notre style et notre univers. Ce qui n’est pas pour me déplaire. Parce que clairement, plus jeune, quand je me baladais dans la rue avec le même perfecto que 40 personnes, c’était bof bof, du coup, globalement, aujourd’hui, je suis fière de dire que finalement, personne aura le même pull ou le même jean shoppé chez Emmaus.

  • Faire un acte solidaire !

Quand vous allez chez Emmaus, vous contribuez par votre achat à l’économie circulaire, certes, mais à faire travailler la plupart du temps des personnes qui ne le peuvent plus (pour plusieurs raisons) et à qui vous permettez de rester dans le milieu du travail dans un milieu éthique qui rend service et qui fait maintenir une association en vie. Et ce n’est pas négligeable. C’est un moyen de soutenir des emplois locaux. Alors on dit OUI !

Où acheter de seconde main, comment faire?
  • Pour les vêtements

Vinted : la mine d’or où j’ai déjà vendu plus de 100 articles et où surtout, je trouve de vraies pépites. Alors on peut se faire un peu d’argent, se débarasser, et s’habiller à bas prix avec des pièces qui restent dans le circuit #economiecirculaire !

VideDressing & Vestiaire Collective : j’utilise surtout ces deux sites pour revendre des pièces de marque type Sandro ou Maje par exemple, ça évite de vendre ces pièces sur Vinted ou les « Vinties » comme on appelle les acheteuses recherchent globalement du pas cher. Mais il y a de vraies affaires, j’avais une fois trouvé un sac de marque à très très petit prix, en fouinant, on trouve des pépites!

Ebay : que je n’utilise pas beaucoup mais qui peut être une bonne alternative pour certains produits

United Wardrobe : elle est dans le même « vent » que Vinted mais chez moi ça marche un peu moins bien niveau ventes, à voir, cela dépend peut être des pièces vendues et des acheteuses inscrites.

Tictail : ça peut bien marcher si vous avez une assez grosse communauté sur vos réseaux, j’en avais une il y a pas mal de temps c’est à dire avant que j’ai un blog ou à mes débuts, et c’était pas fameux. Mais ça peut vraiment servir.

Le Bon Coin : dans la même optique que Ebay, ce n’est pas ce que j’utilise le plus pour vendre mes vêtements, mais, encore une fois, why not.

Braderies, vides dressing physiques : je participe souvent à des évènements dans ma ville, ça permet de se débarasser de vêtements, mais je choisis principalement des vêtements avec peu de valeur ajoutée, histoire qu’on me négocie pas un haut qui a valu 200 balles … 50 centimes ahah!

Si après toutes ces options vous n’arrivez pas à vendre, intéressez vous au troc : sur Vinted vous pouvez échanger un article contre un autre, mais aussi sur Troc Vestiaire, ou encore, lors d’évenèments trocs comme j’en ai régulièrement dans ma ville

Et enfin, la dernière option: le don. Je donne personnellement beaucoup à des associations, à Emmaus, la Croix Rouge, et s’il me reste encore des vêtements, je les prends en photo et les publie sur l’application Geev qui est juste géniale et qui permet de trouver des gens susceptibles de vous reprendre ce dont vous ne vous servez plus.

Les friperies : mais alors pas les friperies hypra commerciales où les pièces sont genre entassées comme chez H&M avec un restock de folie, je parle des petites fripes, avec une âme. Oui. Chez moi, il  y a Moules Fripes, dont j’adore l’univers et où je me sens comme à la maison, mais il y a des tas de fripes qui ouvrent leurs portes partout dans le monde, il suffit de franchir la porte et hop.

  • Pour les meubles et l’intérieur
Le Bon Coin
Price Minister
Ebay
Les brocantes
Geev
  • Pour la beauté

Je sais qu’on peut le faire sur Vinted mais je n’ai jamais véritablement osé, alors j’ai personnellement opté pour l’option don via l’application Geev et je me suis débarrassée de ça en un claquement de doigts.

Adopter le défi rien de neuf !

 

Vous êtes peut être passés à côté mais ce défi c’est pour dire : il existe déjà des millions d’objets et de vêtements en circulation, pourquoi ne pas les utiliser et les laisser dans la boucle de la vie plutôt que d’aller se ruer vers du neuf à double prix (ou plus?)

L’idée qu’ils expliquent via leur site et leurs réseaux c’est qu’avant CHAQUE achat neuf, il faut se poser la question de : puis je faire autrement pour me le procurer?

Si oui; alors, on file vers l’occasion.

Cela permet donc tous les avantages cités au dessus.

Si non, et bien tu optes pour le neuf et tu rentres cet achat neuf dans ton compte défi rien de neuf. Rien de plus simple.

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